Premier trimestre : des inquiétudes mais presque aucun risque pendant les rapports sexuels
Déjà, l’annonce de la grossesse n’est pas évidente à gérer, ni pour l’homme, ni pour la femme, notre vie va changer, un petit bout va apparaître, si on s’y attendait et qu’on est content ça va, si on ne s’y attendait pas, la vie sexuelle va fortement en pâtir. Pour moi, vie sexuelle et avancement psychologique du couple sont liés. Et là, la première question arrive, souvent féminine : « Puis-je continuer à me faire tringler si bébé se met en place, qu’en est-il du risque de fausse couche ? ». Pour celles qui n’ont pas compris, « Est-ce que je peux continuer à faire l’amour en étant enceinte ? »
En réalité, aucun risque sauf s’il y a une contre-indication médicale. Les contractions déclenchées par l’orgasme ne sont pas dangereuses sauf si, bien sûr, on a le col déjà largement ouvert. Les 3 premiers mois pour moi ont été marqués par une alternance de période “chienne en chaleur” et vie monacale. Certaines pratiques sont passées aux oubliettes comme la fellation profonde et fellation complète qui, pourtant, ne me gênent pas outre mesure, mais là, avec les nausées et vomissements, au moindre goût un peu particulier, no way. Donc, ce n’est pas parce qu’on est plus au top de sa forme sexuelle que forcément on s’est embourgeoisée et qu’on devient une mama incapable d’être femme.
Les + du moment : on a encore un ventre qui permet toutes les positions.
Les – du moment : fatigue, nausées qui font qu’on aime son lit plus pour dormir que pour la besogne.
Deuxième trimestre : Je ne dirai pas sexualité au top mais presque
Rapport sexuel quasi-quotidien au début, plus espacé à la fin de ce trimestre, la fatigue recommence à se faire sentir. Le bassin n’est pas encore très encombrant, on arrive quand même à se mouvoir sans trop de problème : missionnaire toujours possible, sauf que l’homme ne doit pas s’appuyer complètement, levrette juste…waou, amazone ok. Fellation complète toujours impossible pour moi, j’ai encore du dégoût pour certains aliments, si on peut dire ça comme ça. Mais la branlette est une révélation pour moi en ce moment.
Alors que j’étais plutôt fellation et branlette en même temps auparavant, sachant que je considérais la branlette seule comme un acte pauvre en soi à faire à deux, je me retrouve à fortement érotiser cet acte. Je suis devenue une obsédée de la branlette, je dirai même qu’elle est mon amie. Voir une fontaine de sperme jaillir sous mes yeux est devenu magique. Donc en ce moment, on aime se tripoter. Mon penchant pour me faire traiter de tous les noms ne s’amenuise pas, au contraire il augmente. Le plaisir quand il vient doit être contenté de suite, je ne suis pas patiente sinon ça m’énerve.
Les + du moment : la fatigue diminue, on a plus d’énergie, le bébé bouge pas trop pendant l’acte, ça nous évite de trop penser à lui sur le moment, ce qui en soi, refroidit tout.
Les – du moment : le ventre qui commence à être imposant, l’homme se rend compte qu’on est bien pleine. Je pense que les hommes ne sont pas dégoûtés de notre ventre (bien au contraire, ils sont fiers du « boulot » qu’ils ont fait, même si, balancer la purée ce n’est pas bien compliqué on est d’accord), mais je pense qu’ils ont surtout peur de nous faire mal et que « Bébé voit Papa ramoner Maman ». Enfin, le mien se reconnaîtra.
Autre – : pour certaines, le col qui commence à s’effacer et pour lequel la pénétration n’est pas possible.
Troisième trimestre : entre fatigue, feignantise et envie de sexe
Mon ventre devient énorme, je suis lourde, je deviens fatiguée, je dors mal la nuit. Je pense toujours sexe mais je suis une grosse feignasse. Pourtant, c’est que le début. Cette analyse de la sexualité pendant la grossesse est totalement subjective et je vais être honnête, je suis moins obsédée de la fesse, enceinte, qu’avant, et beaucoup moins portée sur la chose. En fait, je suis révoltée de voir que dans les livres traitant du sujet « on doit forcément être une chiennasse pendant la grossesse sous prétexte que ça épanouit » et que toutes celles qui le vivent pas comme ça sont incapables de faire la distinction entre la mère et la pute.
La grossesse est un bouleversement considérable, aussi bien à titre personnel que dans un couple, et souvent associée à d’autres soucis (déménagement, problèmes financiers, problèmes de santé pour certaines, problèmes de boulot, soucis de la crèche quand Bébé est là…). Bien sûr, c’est magique, mais peut-être que, en ce qui me concerne, mon esprit pense plus concret et pense avec moins de légèreté. Ce qui n’empêche que pendant l’acte, entre mon homme et moi, c’est toujours aussi fort et intense.
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