Musique

Mon Avis sur Rock en Seine 2009

rock en seine 2009

Du 28 au 30 août 2009, j’ai assisté ainsi à la septième édition de Rock en Seine. Pour ma part, c’était mon premier festival parisien, toute habituée que j’étais aux petits festivals bretons (et même pas les Vieilles Charrues, et encore moins les Trans, alors que j’ai quand même vécu 4 ans à Rennes ^^). Et pour moi, ce fut un énorme choc.

rock en seine 2009

Nous sommes donc au lundi 31 août 2009, soit lendemain de festival, et je suis dans un état sanitaire plutôt bon. En effet, je n’ai jamais vu un festival où l’eau du robinet était gratuite et à volonté, où on servait des smoothies et – plus impressionnant encore – des pâtes aux légumes (oh l’hallu, des légumes !!!!). Je n’ai jamais vu un festival où on regardait les gens bourrés de travers (dans les festivals où je suis habituée à aller, les mecs bourrés, on leur marche dessus sans s’en émouvoir…).

Je n’ai jamais vu un festival où c’était un défilé de mode permanent. Pour moi, un festival, tu y vas en jeans, avec ton T-Shirt le plus revendicatif et avec tes Converse. Basta. Là, j’y ai vu des adolescentes en robe Maje et en ballerines. Ont-elles conscience qu’elles sont dans un endroit poussiéreux et que leurs ballerines, pour les récupérer, tu peux te brosser, Martine ?

Je n’ai jamais vu un festival avec une programmation aussi hallucinante qu’à Rock en Seine

Même si Oasis, du fait d’une énième baston entre les frères Gallagher, a fait faux bond au public parisien (décidément, les légendes anglaises doivent vraiment détester Paris, entre Amy Winehouse, Pete Doherty et Oasis…), j’ai été ravie de ces trois jours de paix et de musique. Du petit groupe limite amateur aux grosses pointures qui envoient du lourd, Rock en Seine est une véritable déclaration d’amour à la création contemporaine et populaire. Et moi, j’aime ça.

Je vous propose une petite grille de mes points de vue sur ce qui est rock’n’roll et ce qui ne l’est pas à Rock en Seine :

  • S’afficher avec une perruque disco, des ailes de papillons, des sacs poubelles en guise de tunique : pas rock’n’roll, mais très drôle.
  • S’afficher en petite robe et spartiates : pas rock’n’roll, sauf si vous ne craignez pas pour vos fringues. La solution : s’afficher comme les Anglaises au festival de Glastonbury, c’est-à-dire le même équipement, mais avec des bottes en plastique fleuries. Ça, c’est la classe.
  • S’afficher avec des Wayfarer (comme Madness ou Sliimy) ou avec des Pilote (comme le chanteur de Eagles of Death Metal) : pas rock’n’roll puisque trop estampillé rock’n’roll.
  • S’afficher avec des Club et la coupe de Kevin Costner dans Les Incorruptibles (Brian de Palma, 1988) : hypra rock’n’roll (décidément, Ray-Ban, comme Converse, est indissociable du rock’n’roll).
  • S’afficher en total look marin (même revue XVIe) : rock’n’roll (et en plus, c’est classe).
  • Se faire ramener au métro par une collègue quand on a abusé de la vodka : pas rock’n’roll pour celle qui ramène (et pardon, collègue).
  • S’arsouiller de bière en pogotant sur Offspring : pas rock’n’roll. Ça fait le même effet que les Wayfarer.
  • Ne boire que de l’eau et entrer en transe intérieure sur du Faith no More : rock’n’roll à mort. Je suis restée béate devant tant de poésie de la part d’une personne qui m’accompagnait ce week-end. Un vrai moment de pureté et de communion païenne.
  • Donner des free hugs : pas rock’n’roll, mais c’est mignon.
  • Éduquer son enfant dès le ventre maternel à la joie de vivre du death metal : rock’n’roll, et si en plus les infra-basses peuvent faire déclencher l’accouchement, ce n’est que du bonus.
  • Concevoir son enfant sur Faith no More : rock’n’roll.
  • Concevoir son enfant sur MGMT : pas rock’n’roll. C’est pervers, et gare aux risques de grossesse précoce.
  • Faire caca dans des toilettes sèches : rock’n’roll (là où j’ai plus l’habitude des festivals où on chie dans les bois).
  • Faire un tour parce qu’on n’est pas assez défoncé pour supporter Sliimy ou MGMT : rock’n’roll.
  • Crier Vampire Weekeeeeeeeeend ! Oups, pardon au concert de MGMT : rock’n’roll.
  • Enfin, supporter trois jours hallucinants en se disant le lundi matin au boulot Même pas mal : rock’n’roll…

Retour sur le premier jour de Rock en Seine

Vendredi 28 août 2009, premier jour de Rock en Seine. Et contrairement à ma collègue journaliste, je n’ai pas pris de jour de congé. Je n’entends déjà pas mon réveil (un signe qu’il est temps que je prenne des vacances…) et j’arrive à 11h au travail. Bon. Journée de travail faite, il me faut ensuite rejoindre St-Cloud et ma collègue.

Que ce soit en bus, en RER, en métro, en tram ou en Solex, j’arrive vers 18h25 sur le site. Je me fais fouiller le sac. Ma première boîte de Pringles attire l’attention des videurs. Ils l’ouvrent. Aïe : ma bouteille de rhum arrangé citron-passion passe aux oubliettes. Ce qu’ils avaient oublié de faire, c’est de fouiller la deuxième boîte de Pringles (remplie, quant à elle, d’une bouteille d’eau qui s’avérait être de la vodka…). Ne jamais sous-estimer le pouvoir des Bretons à faire passer de l’alcool en festival…

Amy McDonald ayant déjà commencé sur la grande scène, je me pose vers la scène de la Cascade où va commencer Madness. De quoi me soulager et me substanter, j’entends au loin les trublions de Passion Pit se déchaîner sur la scène de l’Industrie. Bon. Je n’arrive pas à retrouver ma collègue. Tant pis, je suis Madness toute seule.

19 h : Madness

Ce groupe anglais qui mélange pop et ska fut un groupe phare du début des années 1980. Un peu moins révolutionnaire que The Clash, un peu plus joyeux que tous les minets new wave, Madness évoque pour moi les boums de Tonton, à l’époque où il était affublé de lunettes triple foyer et de boutons. Bref, un truc bubble gum, chouette et sympa.

Le concert débute : Hey you ! Don’t watch that, watch this ! Et tout le monde reprend en choeur les divagations ska de ces trublions. Dans le public : des quadras, voire quinquas venus en famille et qui connaissent les paroles par coeur… Bref, un truc bien sympa pour commencer ce week-end d’amour et de musique… C’est cool, c’est frais et ça ne mange pas de pain.

Je rejoins enfin ma collègue qui s’est posée au devant de la grande scène avec une de ses collègues et sa soeur (que j’appellerai #1 et #2). En attendant Vampire Weekend, elles devisent de concert sur le concert d’Amy McDonald et l’ambiance… Voici une autre collègue qui vient se greffer avec son compagnon (que j’appellerai Madame et Monsieur).

20 h : Vampire Week-end – Grande scène

Des jeunes. Des New-Yorkais. Des mecs frais et joyeux. Assise sur l’herbe à me repaître de vodka-multifruits, j’aime. C’est rythmé. C’est inventif. C’est new-yorkais. Bien que nous ne nous soyons pas mêlés à la foule d’adolescents hystériques, nous marquons notre adhésion au groupe par des petits tapements de Converse sur le sol. Le festival a commencé et ça fait plaisir.

21h : Bloc Party – Scène de la Cascade

Ambiancée quelque peu par la vodka, j’attendais la prestation de Bloc Party avec impatience. Mon cousin, qui les a vus il y a quelques années à la Route du Rock, m’en disait du bien. Dès les premières notes de guitare que j’entends, je ne saurais le contredire. Oui, Bloc Party en concert, ça s’écoute, finalement, mais ce n’est pas mirobolant. Ma collègue trouve cela même un peu mou du genou.

En attendant Oasis, je fais la connaissance du bar à eau. Je m’empresse de demander une gourde pour la remplir du précieux liquide au robinet. Je bois d’un trait (la vodka donne soif). Puis j’effectue le mélange vodka-multifruits qui me fut fatal…

22 h : Euh… ben à la Grande Scène ^^

Arrivés vers 21h50 à la Grande scène, nous apprenons la tragédie. Liam et Noel Gallagher se sont encore tabassés en coulisses. Résultat : le concert d’Oasis est annulé. Grand mouvement de foule et grand geste de désespoir pour moi : je finis la vodka, en partageant au passage avec Madame. L’esprit dans un état tiers, je lance des noms d’oiseaux à l’adresse de Liam Gallagher (fautif pour moi).

C’est dans cet état que je passe devant le concert de la pauvre Océania sur la scène de l’Industrie en ne calculant que dalle. C’est moche pour cette pauvre artiste qui semble avoir beaucoup de mérite. Ma collègue me ramène donc au métro. C’est moche aussi pour ma pauvre collègue.

Bref, une première soirée très peu riche en concerts et marquée par ce grand geste de désespoir. Je prends quand même le métro et je rentre chez moi… La tête pleine d’étoiles filantes qui disparaissent vers l’infini.

Deuxième jour au festival Rock en Seine

Samedi 29 août, 6h du matin. Mon réveil sonne. C’est en découvrant mon jean aux chevilles et mes Converse aux pieds que je me rends compte de l’étendue du désastre. Je me rendors. 10h : levée du corps. J’ai 26 ans, mais les hanches d’une femme de 80. C’est décidé, je vivrai la fin du week-end sainement : des fruits, des légumes (et quelques Pringles, faut pas déconner ^^) et de l’eau. Je me prépare donc et me rends à St-Cloud.

14h30 : ma collègue arrive au lieu de rendez-vous. La première chose qu’elle me dit est Giovanna, plus jamais ça ! Je la rassure sur mes nouvelles dispositions sanitaires et nous nous rendons à la scène de l’Industrie pour le premier concert.

15h : Kitty, Daisy & Lewis
Moyenne d’âge du groupe : 16 ans. Prenez deux sœurs au physique des choristes de Glenn Miller, un frère sosie de Zac Efron dans Hairspray, leur papa Pakistanais et leur maman anglaise choucroutée et vous obtiendrez un groupe dans la pure tradition du Rock-a-Billy. D’aucuns diront qu’ils ont tout piqué à Elvis, mais si le Rock-a-Billy se limitait au King, ça se saurait. En tout cas, le tapement des Converse sur le sol en dit long sur la qualité de ce groupe qui attire environ 5.000 personnes en début d’après-midi. Beau score.

15h40 : Grande Scène – The Noisettes
Mes cinq acolytes du week-end et moi, nous nous asseyons dans l’herbe et nous écoutons ce groupe anglais sympathique. Nous bougeons nos jambes sans pour autant nous sentir impliqués par la musique. Juste un moment chill-out dans ce week-end.

16h15 : Scène de l’industrie : The Asteroid Galaxys
Oui, ces Danois se sont fait connaître grâce à Apple (qui déniche des trucs assez sympa pour faire ses pubs : Yaël Naïm, Feist)… Mais mes cinq acolytes et moi-même ne sommes pas emballés. Trop mollassons, nous trouvons. Pas beaucoup d’énergie, quoi. À vrai dire, il valait mieux, vu ce qui nous attendait par la suite.

16h55 : Grande Scène – Ebony Bones !
Rien que pour elle, j’ai payé le prix mirobolant de ce festival. Pour l’avoir déjà vue au festival Indétendances à l’Hôtel de Ville lors de la soirée africaine, je savais son potentiel en concert. Donc je cours avec mes acolytes vers la grande scène avec excitation. Monsieur hallucine déjà : Hey, p***, elles font des percus avec des bouteilles de whisky ! C’est parti pour 45 minutes de grand délirium, de  saute partout, de Wôk on Saïne, make some fucking noise ! Et Wôk on Saïne a effectivement fait du fucking noise pour cette artiste atypique. En sortant, j’ai retrouvé mes 15 ans sur le plan physique…

17h35 : Scène de l’Industrie –  Dananananankroyd
Disons que de mettre du punk écossais à la sortie d’Ebony Bones ! n’était pas la chose la plus judicieuse à faire, mais cela augure un peu cette deuxième partie de journée, assez funky. Pas grave, nous nous asseyons et constatons comme du bruit…

18h20 : Grande Scène – Billy Talent
Comme dirait un des spectateurs de ce groupe punk canadien : Billy est talentueux. Oui, Billy Talent est efficace. La preuve : tous les ados qui m’entourent connaissent leurs refrains. Preuve que, si moi, je ne les connais que très peu, ils marquent le rock de très belle manière. Mon oreille connaisseuse apprécie le son, et le stage diving va déjà bon train. Ces petits gars me rappellent quelques grands noms du métal… Je leur promets un bel avenir. Surtout que le chanteur est très très très mimi…

20h : Grande Scène – The Offspring
Nous décidons avec ma collègue et les deux sœurs de se mettre le plus devant possible pour le concert de ces punks potaches de Californie. Personnellement, après le stage diving de Billy Talent, j’ai quelques craintes concernant le déroulement de ce concert. Craintes qui, nous le verrons, s’avèreront justifiées.
Aaaaah, Offspring… Mon adolescence, ma petite cousine (qui a aujourd’hui 14 ans) dont le papa utilisait Smash comme berceuse (vous rigolez, mais ça marchait ! Et aujourd’hui, c’est une adolescente tout à fait pétasse et équilibrée…)… Mais il est vrai que j’ai eu du mal à les suivre après Americana. Pour moi, ils sont tombés dans un travers commercial très peu plaisant pour qui apprécie le punk californien. Je craignais donc de me faire ch*** à ce concert.
Et en fait, pas du tout ! Car ces petits malins, conscients qu’ils n’avaient rien fait de meilleur que Smash, ont ambiancé les fans avec leurs deux premiers albums. Nous étions devant, nous nous sommes faites prendre par l’œil du cyclone. Résultat, je perds mes lunettes de soleil et je me prends divers coups (dont un à l’œil… coquard garanti ^^). Bref, un concert très bon, mais très très éprouvant pour le dos et les hanches…

21h : Scène de l’Industrie – Calvin Harris
Je survole ce concert, toute occupée à faire la queue à la fontaine pour reprendre de l’eau après le concert apocalyptique que je viens de vivre. D’ailleurs, c’est la cohue, comme s’il y avait une réelle pénurie d’eau après toute la poussière avalée. Bref, une bonne musique d’ambiance, comme si on était en boîte. Du pareil au même.

22h : Grande Scène – Faith No More
Faith No More… Encore un grand groupe de mon adolescence. J’avais donc encore une fois à la fois une excitation et une certaine appréhension quand je me rends au concert. Il commence avec un morceau très guimauve… Merde… Dans mon souvenir, c’était pas ça, c’était un peu plus violent que ça… Mais tout de suite, je suis rassurée avec ces riffs puissants, ces batteries entre down tempo et énervement… Bref, les fans sont aux anges et Monsieur entre en transe. Je le vois presque immobile, yeux fermés… Il vit la musique, c’est beau… Un vrai moment de communion dont il m’avouera par la suite ne pas avoir conscience…

Bref, le samedi 29 août au soir, en passant devant le concert de Birdy Nam Nam, je me dis que je ne regrette pas d’être venue, et que le prix du festival est largement amortie. Mais ce n’est rien à côté de ce que fut le dimanche 30 août, fin du festival.

Troisième et dernier jour au festival Rock en Seine

Dimanche 30 août au matin, je nage dans une bulle de bonheur. Je n’ai mal ni à la tête, ni aux hanches. Bref, c’est un vrai bonheur de sortir dans un état sanitaire assez bon d’une soirée de folie. On se souvient de tout, on n’a pas fait chier ses amis, et on se fait même des démonstrations de bonheur (genre un massage après un concert bousculé…). Bref, j’ai l’esprit zen pour cette ultime journée de bonheur musical.

Ma collègue est en retard, mais ce n’est pas grave, on est dans la joie et dans la bonne humeur. Il fait beau, c’est la fin de l’été et on en profite pour emmagasiner du soleil pour tout l’hiver qui viendra. Que dis-je… Je divague au bord de la fontaine de St-Cloud et en voyant passer ces gens assoiffés de musique et de sourires. Ma collègue débarque vers 15h, alors que je suis attablée devant la scène de l’Industrie… L’après-midi musicale peut commencer.

15h15 : Scène de l’Industrie – Lilly Wood and the Prick
Ben et Nili, petit duo francilien, s’écoute bien en début d’après-midi. Une voix très prenante, une fille au look un peu surnaturel, une guitare un peu lancinante, des boîtes à rythmes, bref, un petit retour à la new wave avec un petit peu plus d’optimisme. Les gens bougent leurs corps et clap des hands, c’est exactement ce qu’il faut pour réveiller les petites hanches engourdies des stage diving de la veille…

15h50 : Scène de la Cascade – Robin McKelle
Nous décidons donc, les six acolytes, de nous sustenter avec un délicieux smoothie (pastèque-pomme-mangue-citron pour moi, un régal), puis de nous séparer. En effet, ma collègue et #1 décident d’attendre Hindi Zahara à la scène de l’Industrie, tandis que les autres, nous décidons de nous diriger vers la Grande scène pour Macy Gray. En attendant, je suis quelques volutes de la voix de cette charmante jazzwoman, dont la présence dans ce festival semble presque irréelle. Un surplus de volupté dans ce moment qui en était déjà bien rempli… Merci Madame à la présence incongrue dans ce festival qui ne semblait pas symboliser votre douceur…

16h25 : Grande Scène – Macy Gray
Encore plus surprenant que du jazz à ReS, voici de la soul. Et pas avec n’importe qui. Macy Gray, New-yorkaise à la voix râpeuse, est venue enchanter notre dimanche après-midi sous le soleil. Avec #2, Madame et Monsieur, nous savourons cette invitation à l’amour. La preuve : pendant le concert, Monsieur, d’habitude si discret, me balance : Giovanna, tu peux bouger, s’il te plaît, je veux être avec Madame. Bref, j’ai eu peur au début que nous allions assister à un concert des choristes de Macy Gray, mais c’est mal connaître la dame. Bref, Macy Gray m’emplit d’amour et je sentis en moi la morsure cruelle de l’absence de Tiny, déjà parti en Italie (mais patience, je vais le rejoindre, hi hi).

17h10 : Scène de la Cascade – Sliimy
Comme qui dirait, n’étant pas dans un état sanitaire assez pitoyable pour supporter ces niaiseries, je me limite à la reprise de Womanizer (la seule chose correcte qu’il ait faite, selon moi…). Je me décide alors pour manger des nouilles thaï aux légumes et de me poser devant la Grande scène en attendant les acolytes partis se substanter en bière.

18h : Grande Scène – Eagles of Death Metal
Fans de Queens of the Stone Age, régalez-vous ! Le guitariste du duo, Josh Homme, est de retour avec le chanteur Jesse Hughes. Vous voulez du rock seventies, de la guitare qui accroche, de la voix qui sature ? En v’là. Bref, un vrai concert de rock’n’roll comme j’aimerais en vivre tous les jours, une musique qui revient vraiment à la source du métal… Jesse Hughes nous lançait des mots d’amour entre deux hymnes à la liberté. Et cette dose d’amour ravit tous les fans, plutôt habitués à se taper dessus et à se prendre des fuck percutants dans la gueule. Bisounours, nouvelle tendance dans le metal ?

19h : Scène de la Cascade – Les Petits Pois
Derrière ce nom de groupe surréaliste se cache un gros gros buzz international. Le groupe s’appelle en réalité Them crooked Vultures. Mais ce ne sont pas des inconnus : on retrouve le Josh Homme précédemment cité en tant que chanteur, cette fois-ci. Il y a aussi John Paul Jones, bassiste de Led Zep et surtout… DAVE, oh DAVE ! Oh Yeaaaaaaaaaah ! Oh Gooooooooood ! DAVE GROHL À LA BATTERIE !!!!
Dave et moi, c’est une histoire qui remonte à 1991, lorsqu’à 8 ans, je découvris Nirvana avec ma sœur. Si ma sœur avait le teint blafard, les chemises à carreaux, les jeans pourrave et les cheveux gras, telle son idole Kurt Kobain, je me suis mise à me passionner pour ce garçon qui avait l’air un peu timide avec ses cheveux longs et noirs… Après la fin de Nirvana, je bavais sur les posters du groupe, et surtout sur Dave. Quand il monta ensuite le band des Foo Fighters, imaginez mon hystérie…
Et là, je le retrouve… Dave, you gave me such Xtasy ! Bon, maintenant, le concert : la musique est géniale, mais la voix du chanteur gâche un peu le tout, un peu faiblarde… Nous quittons avant la fin pour nous préparer pour MGMT. Vediamo…

20 h : Grande Scène – MGMT
MGMT, ou Management, est le groupe-phare chez les adolescents. Personnellement, à part Kids, je ne vois pas vraiment leur intérêt. J’espère au moins au début du concert qu’ils assurent une cacahuète en live. Ce en quoi je fus fort déçue. MGMT en concert = zéro émotion. Ils balancent leur sauce comme ça, sans implication, voire avec du cynisme. Cela ne me donne pas beaucoup d’espoir dans ces groupes à la mode. Les ados sont pourtant hystériques… Monsieur et moi, nous nous regardons, conscients de cette morosité ambiante et complices dans la douleur. Il décide alors de faire un petit tour, estimant comme moi avec Sliimy qu’il n’est pas dans un état sanitaire à supporter. Tiens, en parlant du loup, il vient faire son petit featuring sur Kids. Madame décide d’en rigoler et de gueuler Vampire Weekeeeeeeeend ! Oups, pardon !

22h : Grande Scène – The Prodigy
Après ce concert calamiteux, nous nous posons dans une ambiance de boîte de nuit en attendant l’ultime concert de cette édition de ReS. Les gens dansent, c’est la fête, tandis que, accroupis parmi eux, nous nous racontons des blagounettes…
The Prodigy : présents depuis 1988 et le Summer of love anglais, ils pourraient donner des leçons aux petits jeunes qui essayent de faire leur beurre en cassant du vieux. De The experience (1991) à Invaders must die (2008), leur musique electro-rock fait sauter en l’air toutes les générations. Je suis d’ailleurs très fière d’entendre des gosses de 15 ans reprendre The Poison, Breathe ou Firestarter. Après MGMT, je me dis qu’ils savent aussi reconnaître de bons trucs.
Bref, pendant une heure, St-Cloud devient le théâtre d’une apocalypse, entre rythmes percutants, infra-basses à faire siffler les sonotones de Boulogne et faisceaux laser déchirant la nuit. Pour ceux qui suivent mon compte FB, la vidéo que j’ai faite de Smack my b*** up ! rend bien compte de cette ambiance de chaos qui règne au Parc de St-Cloud. On ne pouvait faire mieux pour terminer ce grand week-end musical.

Pour conclure, je dirai que Rock en Seine est une expérience à vivre, en tant que festival. On peut certes lui reprocher d’être un peu trop propret, mais quelle déclaration d’amour à la musique. Promis, vous me reverrez à St-Cloud en 2010 !

A propos de l'auteur

Storia Giovanna

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