Cuisine

10 idées reçues sur les végétariens

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Il y a de nombreuse idées reçues sur les végétariens. Une sorte de mythologie qui les entoure et qui émane des personnes proches qui ont une alimentation classique. Une alimentation omnivore ou carnivore qui autorise la viande, le cadavre dans l’alimentation.

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1. Les végétariens sont tout blanc

Le mythe du végétarien livide, je pense que ça vient de nos amis les anglais : en effet, c’est le pays d’Europe où ce mode de vie se développe le plus vite (20% de veggies si je dis pas de bêtises).

Les anglais on le sait sont bien souvent un peu roux et ont donc le teint très clair… je ne vois pas d’autres explications et de toute façon, est-ce que vous faites une cure de steak à la saucisse vous, avant de partir à St Trop’, pour être sur d’avoir un bronzage au top ?

Non alors, je pense que bronzage et végétarisme ça n’a rien à voir.

2. Ils sont tout maigres

Le facteur poids dépend surtout de notre équilibre alimentaire: un végétarien peut parfaitement ne se nourrir que de chips et de chocolat et faire péter tous les highscores sur la balance.

3. Ils sont tout faibles

C’est bien connu, on reconnait le presque million de végétariens français à leur démarche : trop fatigués pour atteindre la station de métro, ils rampent agonisant vers l’escalator, en essayant de ne pas coincer leurs longs cheveux de baba cool dans l’escalator.

En réalité, s’il est vrai que les protéines d’origine animale sont de haute valeur biologique, un végétarien peut retrouver l’équivalence en mélangeant toutes les sources de protéines végétales (céréales et légumes secs, par exemple). Par ailleurs, considérant qu’un omnivore moyen consomme souvent deux fois trop de protéines, je ne vois pas pourquoi ce régime serait plus bénéfique que le végétarisme…tout n’est encore qu’une question de respect de l’équilibre alimentaire !

4. Les végétariens sont bizarres, ils ne mangent pas comme tout le monde

Rappelons qu’un végétarien, un vrai de vrai sans déconner, ça ne mange ni viandes, ni poissons. Par contre il mange des œufs : en gros il ne mange pas tous ce qui a des yeux (mnémotechnique de folie pour briller dans vos soirées en société).

Un végétalien, lui, ne consomme (au sens large) aucun produit provenant de l’exploitation d’un animal : pas non plus d’œuf, de miel, de laine, de cuir enfin vous voyez le truc. Bref, il est encore plus relou.

Une raison principale: la volonté de ne pas participer à l’exploitation animale et de ne pas être complice de leur souffrance. Pour les végétariens une vache, un cochon, un poulet, c’est comme le chien snurf qui sent le munster et qu’on adore même lorsqu’il ruine le jardin ou le chat poupouille qu’on aime aussi même s’il détruit le papier peint et vient nous réveiller à 6h avec une violente haleine de croquettes au thon. Les végétariens pensent qu’au XXIème siècle, on a plus besoin de se nourrir de cadavre. Ah ah, je sens que vous avez bondi de votre siège: « KOUA MAIS JE MANGE PAS DE CADAVRE ÇA VA PAS LA TRONCHE OU BIEN ? ». J’arrive donc à la n°5.

5. Les végétariens nous culpabilisent en utilisant le mot « cadavre »

Comme je vous le disais, le végétarisme c’est affectif mais c’est aussi une éthique philosophique (faire carburer mon corps avec un truc mort = pas bon).

Certains végétariens usent du mot cadavre par provocation, mais en général c’est vraiment sans aucune arrière pensée, envie de provoquer ou de dégouter : une tranche de jambon c’est bel et bien un bout de cadavre, c’est juste une façon de voir les choses.

D’ailleurs au passage dans mon dico la définition du mot cadavre c’est « corps d’un être humain ou animal qui a cessé de vivre ». Le pouvoir du Larousse !

6. De toute façon ils font ça juste parce que c’est hype-fashion-tendance

Bon mettons les choses au clair, en général ceux qui considèrent le végétarisme comme tendance sont « végétarien mais ».

Après le mais il y a, au choix :

– « je mange du poulet »

-« je goûterais bien à vos petits fours au saumon »

– « j’arrêterais quand j’aurais perdu 3 kg ».

7. C’est n’importe quoi, elles ne sont pas vivantes les plantes peut-être ? Assassins ! Et le cri de la carotte alors ? Vous bouchez vos oreilles avec des bananes bio ?

Ah ah, le cri de la carotte, nous y voilà : et bien je vous dirais qu’il est aujourd’hui reconnu par les chercheurs scientifiques que la souffrance n’existe que grâce à un système nerveux pour transmettre les informations et un cerveau pour les analyser.

Il semble logique de dire que sans cerveau, la conscience et la souffrance n’existent pas. Les végétariens refusent de tirer partie de la souffrance, donc pas de problème pour la carotte, mangée allègrement avec une petite vinaigrette.

Dire que les plantes souffrent revient à affirmer la possibilité d’une conscience sans cerveau : alors ok si vous voulez, mais c’est plus de mon ressort, allez donc prendre un verre avec un scientifique pour une formidable joute oratoire.

8. Les végétariens sont chiants

Mmmh, comment vous dire. Oui c’est vrai. Avoir un ami végétarien revient à penser à lui individuellement dans la préparation du repas. Si le dîner au Buffalo Grill est assez compromis, on trouve facilement de nos jours un plat végétarien dans tous les restos. Maintenant quand les gens ne mangent pas certains produits pour cause de religion, là ils ne sont pas chiants, c’est normal, on s’adapte. Alors pourquoi pas les végétariens ?

Sinon bien évidemment manger végétarien va à l’encontre de l’idée du français épicurien amateur de cuisine, on s’imagine manger de la salade sans sauce – alors qu’il existe de savoureux et délicieux plats végétariens élaborés…une question d’habitude !

9. Savoureux ? Des trucs dégoutants oui !

Le « dégueu » c’est une question de feeliiiiiing comme disait la chanson. Le tofu ça n’a pas de goût, il faut le cuisiner. Après algues, steak de soja, jambon végétarien et saucisses végétariennes (et ouais), ce sont les goûts et les couleurs…

Le pâté de tête ou les rognons, c’est appétissant peut-être ?

10. Les végétariens font du prosélytisme

Je ne vais pas vous mentir, certains végétariens sont des gros lourds. Maintenant c’est comme tout, c’est une question de personne.

Ce qu’il se passe : vous rencontrez un végétarien, vous lui demandez pourquoi, il vous explique qu’il ne veut pas participer à l’exploitation et la souffrance animale, vous regardez votre tranche de jambon et vous vous énervez. Si au fond de vous, vous culpabilisez, est-ce de la faute des végétariens ?

Ceux qui ont le courage de dire « ça ne me pose pas de problème éthique de manger de la viande », et bien en général tout va très bien, on continue à manger en toute quiétude, on est en démocratie.

En disant « je suis végétarien », on ne fait qu’exposer un point de vue personnel (et pratique, lorsqu’on nous tend un bout de saucisson), si vous le prenez pour vous et comme une insulte à votre mode de vie omnivore, c’est que de toute évidence vous avez un problème.

La décision de devenir végétarien, si elle n’est pas le fruit d’une réflexion personnelle profonde et aboutie, ne tiendra pas : je pense personnellement que de faire du prosélytisme ne sert à rien, si on doit devenir végétarien on le devient.

Par contre si vous tenez à vous lancer dans le débat avec un végétarien, ne pensez pas que vous serez le premier à lui sortir l’argument qui tue (il l’a déjà entendu 125684 fois et si c’était le bon, il ne serait plus végétarien voyez-vous) et ne vous étonnez pas s’il vous parle du cadavre dans votre assiette…

Au final, c’est chacun son trip, les végétariens acceptent aussi de partager leur table avec des omnivores – mais pas lorsqu’ils font des blagues lourdes et offensantes.

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lullapaf

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