Cinéma

Avis sur le film Avatar en 3D de James Cameron

Avatar de James Cameron

Ce soir, comme beaucoup de gens, je me suis rendue dans une salle de cinéma pour aller voir Avatar. Arrivés avec le petit groupe devant la caisse à 19h10 (pour la séance de 20h40, voyez le délire…), la caissière prenait sa pause et nous prévient que pour les deux séances (20h20 et 20h40, soit 400 places), il ne restait que 30 places. À nous tous, on en prenait 14…

Donc on avait bien fait de se poster devant la caisse et de s’agripper aux verres. Vous vous doutez bien que les 30 places ont été vite prises, au vu de la queue de ceux qui avaient déjà réservé dès 19h30 dans le cinéma, et celle tout aussi nombreuse qui venait emplir le hall.

Avatar de James Cameron

Avatar de James Cameron

 

Le pitch du film Avatar est simple, voire simpliste. C’est l’histoire, dans un futur hypothétique, d’un marine devenu hémiplégique, dont le frère jumeau mort était chercheur en physique, qu’on envoie sur la planète Pandora remplir la mission de ce frère. À savoir étudier les habitants du lieu, les Na’Vi, tous bleus et avec plein de valeurs écologico-morales à l’intérieur. Pour ce faire, il intègre l’équipe d’une chercheuse en biologie qui a crée les Avatars pour communiquer avec les Na’Vi et a adopté leur mode de pensée. Problème : la planète Pandora, et notamment l’habitat Na’Vi, est rempli d’un minerai très précieux dont l’exploitation nécessite que les gentils extraterrestres virent leur derrière. D’où la présence de l’armée américaine sur Pandora et un conflit larvé.

James Cameron est quand même doué

Il a dû réalisé huit films dans sa carrière, en battant à chaque fois des records depuis 1984 et le premier Terminator (qui est quand même son deuxième film…). Depuis, il a tourné la suite d’Alien (1986), Abyss (1989), Terminator 2 : le jugement dernier (1991), True Lies (1994), Titanic (1997) et enfin Avatar.

À chaque fois, la technique semble primer sur le scénario

Il a la manie de tout faire péter, de voir tout en grand, pour raconter des histoires inhérentes à chaque humain : le questionnement des ascendants par les descendants sur les conséquences de leurs actes (la saga Terminator), la confrontation à l’étranger (Aliens, Abyss), l’amour face au quotidien et à ses dangers (True Lies, Titanic). La thématique d’Avatar est d’autant plus universaliste en 2009 que nous sortons du sommet de Copenhague et que notre relation à la nature n’a jamais été autant remise en question.

De ce point de vue, je comparerais Avatar au premier épisode de La Guerre des Étoiles en 1977

Certes, ce n’est pas le premier film de synthèse, ni en 3D diffusé dans les salles de cinéma. Mais les spectateurs semblent ressentir la même émotion en sortant. À savoir une histoire qui leur paraît irréelle, voire féérique, par les images, mais tellement proche de leur questionnement. Comme les chanceux de 1977, je me suis dit que j’aurai vécu les balbutiements d’un nouveau genre de cinéma.

Personnellement, je l’ai vu en 3D, et je n’ai pas apprécié

Étant empathique et souffrant de claustrophobie et de vertige, je peux vous dire que j’ai douillé. J’ai quitté la salle il y a deux heures, et j’ai encore le tournis. Durant toute la projection, j’ai oscillé entre maux de tête, nausées et crises de larmes (ça c’est normal, certains passages sont très émouvants). Cela m’a presque gâché le plaisir et l’émerveillement du spectacle.

C’est en effet un vrai bonheur de sentir une interaction avec l’écran

À force d’être ancrés dans la culture de l’image, nous ne ressentons plus la même émotion que ceux qui ont découvert le cinéma en 1895. Notre cerveau est imbibé d’images depuis notre plus tendre enfance.  Le fait d’être intégré au cœur de l’image est à la fois une vraie prouesse technique et un danger : à force d’aller de plus en plus loin au cœur du virtuel, j’ai peur que l’humanité perde toute notion de réalité.

Qu’importe la technique, quand une histoire est belle, elle trouvera toujours un écho dans l’humanité. Et si c’était tout simplement cela, Avatar ?

A propos de l'auteur

Storia Giovanna

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